Retraites : une réforme d'un autre âge
- Écrit par QG Quoi qu'il en coute
Haussman Vwanderday a reçu l'économiste Pierre Rondeau sur le plateau de QG cette semaine, afin d'évoquer les conséquences désastreuses d'une réforme des retraites passée en force.
Alors que seule la proposition de loi déposée par le groupe LIOT à l’Assemblée nationale, soumise au vote le 8 juin prochain, semble encore en mesure de stopper son application, pourquoi avoir plongé le pays dans un tel trouble pour un gain si modeste ?
Prétendument menée par Macron pour diminuer "la dette financière",
cette réforme qui ne tient aucun compte de la "dette climatique" ne serait-elle pas au demeurant totalement anachronique?
Le printemps du peuple est bientôt venu
- Écrit par QG Quartier Libre
émission de QG avec Barbara Stiegler
QG Quartier Général média libre
Aude Lancelin a reçu Barbara Stiegler, philosophe politique, théoricienne du néolibéralisme, et notamment auteur de « De la démocratie en Pandémie » (Gallimard), pour un entretien grand format exclusif.
Un nouveau mois de Mai explosif se profile-t-il pour la France?
Quelle est l’histoire de ces casserolades qui escortent dans tout le pays Macron et ses ministres?
Ce mouvement sonne-t-il l’heure d’une reconquête démocratique de grande ampleur pour le pays?
projet de réforme de la police judiciaire, une réforme inique !
- Écrit par les signataires
La réforme annoncée de la police judiciaire portera, si elle est menée à terme, un coup fatal à la justice en charge des affaires de criminalité organisée, de délinquance financière grave et d’atteinte à la probité » s'insurgent Chantal Cutajar, universitaire et spécialiste de la lutte contre la criminalité organisée et Corinne Lepage, avocate et spécialiste de la lutte contre les atteintes à l’environnement.
Le projet de réforme de la police judiciaire n’est pas « une simple réorganisation » comme cela a été présenté.
Il faut le dire clairement, si elle est menée à terme, la réforme aboutira purement et simplement à priver l’État des moyens de lutter efficacement contre la criminalité organisée et les procédés du crime utilisés pour prospérer, particulièrement les atteintes à la probité, le blanchiment, les fraudes fiscales complexes ne pourront plus être combattu efficacement. Au-delà, c’est une nouvelle attaque frontale contre l’indépendance de la justice.
Pourquoi ?
La réforme vise à départementaliser la police judiciaire et à lui ôter toute spécificité en la fusionnant avec les autres services de police (sécurité et ordre public, renseignement territorial, frontière et immigration irrégulière) sous l’autorité d’un directeur départemental de la police nationale (DPPN) qui sera le seul interlocuteur du Préfet pour toutes les questions concernant la sécurité intérieure.
Ce faisant, la réforme aura pour effet de couper le cordon ombilical qui relie la police judiciaire à la justice. Elle privera les procureurs et les juges d’instruction de leur bras armé d’intelligence de l’enquête sur lequel ils exercent le contrôle et la surveillance ce qui lui garantit sa propre indépendance indispensable à l’exercice de ses missions.
La réforme sonnera le glas du pouvoir conféré aux procureurs de définir les priorités de la politique criminelle. Les procureurs seront en effet soumis aux décisions du DDPN qui seul en lien avec le préfet décidera de l’affectation des moyens de police judiciaire. Ils auront ainsi toute latitude pour refuser aux procureurs et aux juges d’instruction les moyens d’enquêter sur des affaires sensibles et orienter ces moyens vers d’autres priorités.
Cette réforme, qui ne garantit plus l’étanchéité entre l’autorité judiciaire et le pouvoir exécutif met à mal le secret de l’enquête et de l’instruction, principe fondateur de notre procédure et qui vise à garantir l’efficacité et l’équité de la procédure judiciaire. Or, par l’intermédiaire des Directeurs Départementaux de la Police Nationale, les Préfets pourront suivre le travail d’investigation de la Police Judiciaire même lorsqu’il s’agit de dossiers particulièrement sensibles impliquant des personnalités.
Or, pour lutter contre des organisations criminelles transnationales dont la puissance financière dépasse celle de certains États ; pour lutter contre les atteintes à la probité (détournement de fonds publics, corruption, favoritisme, concussion, trafic d’influence, prise illégale d’intérêt) et la fraude fiscale organisée qui ébranlent les fondements même de la démocratie, la République a besoin d’une police judiciaire dotée de moyens financiers sanctuarisés et à l’échelle du combat qu’elle doit mener sous l’autorité du procureur de la République et du juge d’instruction garants de son indépendance.
Après les attaques directes contre le parquet national financier et le démantèlement prévisible de l’Agence française anticorruption dont le GAFI et l’OCDE ont dans leurs derniers rapports salué l’arrivée de ces nouveaux acteurs , la réforme annoncée de la police judiciaire portera, si elle est menée à terme, un coup fatal à la justice en charge des affaires de criminalité organisée, de délinquance financière grave et d’atteinte à la probité.
Cela ne doit pas être. Les citoyens qui veulent une Justice efficace contre le crime grave et organisé qui se livre au trafic d’organes, d’êtres humains, à la prostitution des mineurs, de stupéfiants, de déchets, d’armes, d’espèces animales et végétales protégées… ; contre la corruption et les fraudes fiscales graves doivent s’opposer à cette réforme de la police judiciaire et réclamer qu’elle soit sanctuarisée sous l’autorité des juges d’instruction et des procureurs de la République et dotée des moyens nécessaires à l’exercice de leurs missions.
« Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l’obéissance il assure l’ordre ; par la résistance il assure la liberté » écrivait Stéphane Hessel dans « Indignez-vous ! ».
Or, sans justice il n’y a ni liberté ni ordre et il n’y a pas de justice sans séparation des pouvoirs. Résister à cette réforme s’impose donc au citoyen comme un impératif catégorique.
Cette résistance doit ouvrir la voie à une véritable refondation de la Justice en tant que pilier du pacte républicain.
Les signataires proposent aux citoyennes et aux citoyens de joindre leur voix au concert de contestation de cette réforme en signant et faisant signer la pétition sur le lien .
Signataires :
Chantal Cutajar, Universitaire, spécialiste de la lutte contre la criminalité organisée
Corinne Lepage, Avocate, spécialiste de la lutte contre les atteintes à l’environnement
GAFI rapport d’évaluation mutuelle de la France Mai 2022 https://www.fatf-gafi.org/media/fatf/documents/reports/mer4/Rapport-Evaluation-Mutuelle-France-2022.pdf n°6, n° 70
OCDE, Rapport de phase 4, https://www.oecd.org/fr/daf/anti-corruption/France-Rapport-Phase-4-FR.pdf
Cher Bruno Lemaire...
- Écrit par Mickaël Correia
Cher Bruno Lemaire
Il y a quelques jours, dans une lettre poignante postée sur Facebook et sur Instagram, vous pointez les sarcasmes que vous subissez après avoir déclaré porter un col roulé pour « faire des économies d'énergie, faire preuve de sobriété ».
En tant que ministre en charge de l’économie, vous assenez dans cette missive aux Français·es : « Vous aimeriez discuter de nos choix énergétiques, de sobriété, de transition climatique ? Moi aussi. Mais vous ne m’entendrez pas, car ma parole sera recouverte par le bruit. »
Puis tout en vous drapant dans une position de victime, vous concluez que ces critiques à votre encontre ne sont rien de moins qu’« un drame de notre vie démocratique ».
Mais le réel drame de notre vie démocratique, c’est que les Français·es se sont fait confisquer tout débat public sur nos choix énergétiques, Emmanuel Macron ayant décidé seul, et sans aucune réelle consultation démocratique, de relancer l’industrie du nucléaire.
Le drame de notre vie démocratique, c’est de réduire la sobriété au fait de porter un col roulé ou de baisser le chauffage, alors que le terme sous-tend un impératif de justice sociale, dans un pays qui dénombre 12 millions de précaires énergétiques, et de réorganisation de notre économie tenant enfin compte des limites de notre planète.
Le drame de notre vie démocratique, c’est de ne toujours pas avoir enclenché la transition climatique alors que l’État français est déjà doublement condamné en justice pour inaction en la matière et qu’entre le premier semestre de 2021 et celui de 2022, nos émissions nationales n’ont diminué que de 0,6 %.
Le drame de notre vie démocratique, c'est d’avoir accordé, en tant que ministre, 23 milliards d'euros aux industries automobile et aéronautique en 2020.
Le drame de notre vie démocratique, c'est de s’obstiner à renier le terme même de superprofit quand TotalEnergies, le premier pollueur climatique du pays qui émet autant de CO2 que l’ensemble des Français·es, engrange un bénéfice record de 14 milliards d’euros.
Le drame de notre vie démocratique, enfin, c'est de voir dans la lutte syndicale des salarié·es de TotalEnergies non pas un moyen de penser avec les travailleur·euses la fin des activités climaticides de cette multinationale, mais une nouvelle occasion de défendre les intérêts privés de la firme. Au détriment du monde du travail. Et du climat.
Mickaël Correia travaille sur comment est adressée la question du climat dans les cercles de pouvoir politique et économique ainsi que sur les blocages et conflits d’intérêts qui entretiennent le statu quo en matière de lutte contre le chaos climatique.
il est égalament l'auteur de Criminels climatiques. Enquête sur les multinationales qui brûlent notre planète (La Découverte, 2022).
Macron et Dupond-Moretti au cimetière de l’exemplarité
- Écrit par mediapart
Après le renvoi devant la Cour de justice de la République d’Éric Dupond-Moretti – une première dans l’histoire politique et judiciaire française pour un ministre en exercice –,
Emmanuel Macron a préféré renier ses promesses d’exemplarité plutôt que de se séparer du garde des Sceaux.
résumé par Médiapart
Don't Look Up
- Écrit par Marc Web
En 2022 dans le Tarn, la lutte contre le projet d’autoroute Castres-Toulouse s’intensifie.
Tandis que les élus font l’autruche et cèdent aux lobbies privés, les collectifs iront jusqu’au bout pour enterrer ce projet d’autoroute totalement inutile et destructeur.
Si les décideurs du Tarn refusent de regarder la réalité en face, les citoyens leur ouvriront les yeux pour défendre un aménagement responsable du territoire !