Bientôt des Alpes sans neige ?
- Écrit par Marc Web
Nos petits enfants connaîtront-ils la beauté des flocons et la joie des descentes en luge ?
Le nombre de jours de neige pourrait diminuer de plus de moitié dans les Alpes françaises à 1 500 mètres d’altitude d’ici à la fin du siècle, si les émissions de gaz à effet de serre restent élevées, selon une étude publiée ce mardi 21 juin dans le journal Hydrology and Earth System Sciences.
Les montagnes situées à 2 500 mètres perdront 76 jours de neige par an, soit près de trois mois, dans le cas d’un réchauffement global de l’ordre de 4-5 °C.
À l’inverse, si le thermomètre reste sous les 2 °C, seulement 26 jours, soit moins d’un mois, seraient perdus
À 500 m d’altitude, les jours d’enneigement pourraient être divisés par quatre. Sans action climatique ambitieuse, il ne resterait donc que cinq jours de neige par an.
L’évolution du nombre de jours avec neige prévus dans les Alpes en fonction de l’altitude et du niveau de réchauffement climatique.
© Hydrology and Earth System Sciences
L’étude révèle ainsi qu’une action rapide en faveur du climat permettrait d’économiser 83 % des jours de neige actuels.
Sans réduction des émissions, la perte de neige serait particulièrement grave dans les Alpes du Sud, comme en Italie, en Slovénie et dans certaines parties de la France.
Ce phénomène aurait de graves conséquences pour les régions en aval qui dépendent de la fonte au printemps et en été pour leur approvisionnement en eau. « La perte de neige entraînera un décalage temporel de la disponibilité de l’eau, avec des débits plus élevés en hiver et moins en été.
Cette situation est particulièrement difficile dans les régions qui se disputent déjà l’utilisation de l’eau », a déclaré le chercheur Michael Matiu, principal auteur de l’étude, dans un communiqué.
Manque d’eau pour l’agriculture, mais également pour toutes les activités économiques.
Pire, l’augmentation du nombre de mois sans neige pourrait elle-même accroître le réchauffement.
La neige blanche reflète la chaleur, ce qui refroidit la Terre, tandis que les roches et la végétation plus foncées l’absorbent, augmentant encore le réchauffement. Ce cercle vicieux menacerait également la biodiversité emblématique des Alpes : fleurs alpines, mais aussi bouquetins et marmottes.
On invite tous les Français à entrer en résistance civile
- Écrit par Marc Web
Vendredi 3 juin, en pleine demi-finale hommes de Roland-Garros, une militante du climat faisait irruption sur le court.
Elle s'appelle Alizée et elle a expliqué les raisons de son action à Mediapart.
Les eurodéputés devaient voter mercredi 8 juin 2022 une vaste réforme du marché carbone.
Mais le Parlement a finalement rejeté ce texte. Les très polluants industriels de l’acier, du ciment et des engrais ont opéré un lobbying intense pour pouvoir continuer à émettre gratuitement leurs gaz à effet de serre.
le marché du carbone européen demeure inopérant.
En effet, dès l’instauration de ce système, des dérogations ont été accordées aux industries, principalement pour les secteurs de la sidérurgie, de la cimenterie et de la production d’engrais.
Des permis à polluer gratuits censés à l’origine protéger ces groupes européens contre la concurrence internationale non soumise au prix du CO2.
Pis, ces permis de polluer ont servi de rente pour les industriels. « Des firmes ont été jusqu’à vendre leurs quotas gratuits d’émission de CO2 sur les marchés carbone, explique à Mediapart Neil Makaroff, responsable Europe au Réseau Action Climat. Entre 2008 et 2019, on estime que ces entreprises ont tiré 30 à 50 milliards d’euros de profits liés à la revente de leurs quotas… »
Résultat de cette aberration : les émissions de l’industrie lourde stagnent depuis 2012 et les grands groupes continuent d’engranger de mirifiques profits tout en aggravant le chaos climatique.
voir l'article sur le lobbying industriel
Appel à déserter - Remise des diplômes AgroParisTech 2022
- Écrit par Marc Web
Discours d'un groupe d'agros qui bifurquent à la remise des diplômes d'AgroParisTech 2022.
Lors d’un discours prononcé à la cérémonie de remise des diplômes d’AgroParisTech, le 10 mai, huit étudiants disent refuser d’exercer des « jobs destructeurs » et appellent leurs camarades à rejoindre les luttes écolos et à travailler de leurs mains.