Krach boursier imminent ?
- Écrit par Sélène Agapé
Les 90 ans du « jeudi noir » à Wall Street : D’où viendra le prochain krach ?
CRISE FINANCIERE Fragilité des banques, surplus de dettes des entreprises, conséquences de politiques nationales… Des économistes livrent leurs prévisions sur les risques à surveiller
Jeudi 24 octobre 1929 aux Etats-Unis. Panique à bord dans les banques, les entreprises et les ménages. Le cours des actions à la Bourse de New York (Wall Street) est en chute libre. C’est le début de la plus grande crise économique mondiale du XXe siècle, fruit de l’explosion d’une bulle spéculative. Quatre-vingt-dix ans après ce « jeudi noir » l’histoire de l’économie a recensé un autre choc systémique avec la crise financière mondiale des subprimes en 2007 : l’effondrement du marché immobilier des ménages américains, qui a entraîné le reste du monde dans son sillage.
En 2019, peut-on craindre un autre séisme économique ? 20 Minutes a interrogé quatre économistes sur les facteurs d’alerte. En préambule, tous s’accordent à souligner l’importance de rester prudents. « La science économique est aussi une science humaine, ce ne sont pas des mathématiques avec des calculs. Il faut intégrer le comportement des acteurs », explique Stéphanie Villers, économiste, spécialiste de la zone euro.
Des entreprises trop endettées
Quelle serait la fissure qui ferait vaciller le système ? « Les crises financières viennent très souvent de dettes qu’on pensait remboursables et qui ne l’ont pas été », rappelle David Cayla, économiste et maître de conférences à l’université d’Angers. Les experts redoutent dans un premier temps la sempiternelle fragilité des banques et des prêts accordés. « Les banques, c’est typiquement un acteur systémique, car tout le monde est affecté », énonce Anne-Laure Delatte, directrice adjointe au CEPII et spécialiste des crises financières.
Actuellement, les taux d’intérêt sont très bas dans les pays de l’OCDE comme les Etats-Unis, le Japon et l’Europe, « surtout la zone euro où on a des taux négatifs », indique Stéphanie Villers. En clair : dans cet environnement, Etats, entreprises et ménages sont incités à emprunter aux banques donc à s’endetter. « Il y a un empilement de dettes à la fois public et privé », commente-t-elle.
« Ce qui est inquiétant, c’est que ça rappelle les mécanismes de la crise des subprimes aux Etats-Unis, avant 2007 », indique Christophe Blot, économiste à l’OFCE-Sciences-Po. Schématiquement ce sont des prêts accordés à des ménages dont la solvabilité n’est pas garantie, et qui une fois devenus des titres peuvent se retrouver dans différentes institutions du monde. Mais si les craintes étaient portées sur les ménages, il y a 11 ans, aujourd’hui ce sont les prêts accordés aux entreprises, qui possèdent déjà un niveau de dettes dans leur fond propre, qui alertent les économistes. « Les entreprises sont trop endettées parce qu’on a justement une politique monétaire extrêmement accommodante », observe Anne-Laure. « Le FMI avait notamment alerté sur la croissance de ces prêts à effet de levier », rappelle Christophe Blot. David Cayla illustre la situation avec un exemple sur le groupe Altice de Drahi en France, détenteur d’une dette chiffrée en milliards d’euros. « Si jamais les taux d’intérêt augmentent, il pourrait faire faillite », détaille-t-il. Et entraîner à sa suite les banques.
Dette publique et politique internationale
Les capacités financières de certains pays sont aussi un facteur d’alerte. La dette italienne a donné quelques sueurs froides à l’Union européenne. « S’il y avait un défaut, les conséquences en termes d’activité et de gouvernance européenne seraient très sérieuse », estime Christophe Blot. Le contexte de Brexit nourrit aussi quelques inquiétudes. « Les entreprises investissent de moins en moins au Royaume-Uni parce qu’on manque de visibilité », fait remarquer Stéphanie Villers. « Le ralentissement macroéconomique de la croissance allemande » est aussi à surveiller, note Anne-Laure Delatte.
Deux puissances mondiales sont aussi au cœur de la surveillance des experts. D’une part, les Etats-Unis. Guerre commerciale, politique protectionniste de Donald Trump, mesures expansionnistes… « Cela entraîne un ralentissement du commerce international », analyse Anne-Laure Delatte. D’autre part, la Chine et son « économie assez opaque dont le système financier est très encadré par l’Etat », avertit David Cayla. « Il y a une bulle immobilière et des ménages endettés. Et surtout une croissance plus faible », ajoute-t-il. En cas de faille dans son système, « on n’entrerait pas forcément dans une crise économique mondiale mais la Chine est un moteur économique important et un client important des entreprises européennes », poursuit-il.
Mais la vraie question qui se pose aujourd’hui selon Christophe Blot est la suivante : « Est-ce qu’on a tiré des leçons des crises financières passées et mis en place un certain nombre d’instruments permettant de réguler la finance et éviter les prises de risques excessives ? » A priori, pas encore, jugent les experts.
palmarès des banquiers « millionnaires »
- Écrit par Anne DRIF "lLes Echos"
Les banques européennes protègent les rémunérations de leurs financiers, même par temps difficiles. D'après le palmarès des banquiers « millionnaires » des dix-sept plus grandes institutions du secteur (le suisse UBS ne publie pas ses chiffres) dressé par « Les Echos », la tendance est au repli entre 2017 et 2018 (-2,1 % à 2.593 banquiers), mais pas à la remise en cause.
Deutsche Bank affiche toujours le plus grand nombre de banquiers gagnant plus de 1 million d'euros parmi ses pairs européens. Et ce malgré des années de pertes, des soupçons de blanchiment et l'échec à des tests de résistance aux Etats-Unis.
Evasion fiscale
- Écrit par Marc Web
Vous pensez tout savoir sur l'évasion Fiscale
Regardez cette vidéo de 30 minutes |
Monique Pinçon-Charlot, Michel Pinçon et David Leloup démontent les rouages de l’évasion fiscale et ses enjeux politiques. Depuis les plages paradisiaques des îles Caïman jusqu'au cœur de nos Etats où s'organise la fraude à grande échelle, ils mettent en lumière le cynisme et la cupidité des plus riches, mobilisés pour accumuler toujours plus d'argent... sur le dos des peuples |
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Cette vidéo de l'émission REGARDS est disponible à la fois sur YouTube et le site www.fgtb-wallonne.be |
CAC40 un impact désastreux
- Écrit par webmaster
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A la veille du Forum économique mondial de Davos et du « Choose France summit » de Versailles où Emmanuel Macron s’apprête à dérouler le tapis rouge à 150 patrons de multinationales, Attac en partenariat avec l’Observatoire des multinationales, publie le rapport « Les grandes entreprises françaises : un impact désastreux pour la société et la planète ».
Ce rapport révèle que les bénéfices cumulés des entreprises du CAC 40 ont augmenté de 9,3% et les dividendes versés aux actionnaires de 44% entre 2010 et 2017.
Sur la même période, les impôts versés par ces entreprises ont baissé de 6,4% et leurs effectifs on diminués de 20%.
Le bilan est sans appel : les politiques « pro-business » menées par les gouvernements qui se sont succédés ces dernières années ont principalement bénéficié aux multinationales, à leurs dirigeant·e·s et leurs actionnaires au détriment de l’emploi et des finances publiques.
Alors que notre pays est traversé par un profond désir de justice fiscale, sociale et écologique, Attac propose 3 mesures applicables immédiatement pour changer la donne et faire en sorte que les multinationales paient leur juste part d’impôt, respectent leurs salarié·e·s et cessent de souiller la planète.
Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde
- Écrit par Marc Roche
la banque d’affaires américaine Goldman Sachs incarne tous les excès et dérives de la spéculation financière. Après s’être enrichie pendant la crise des « subprimes » en pariant sur la faillite des ménages américains, elle a été sauvée de la faillite grâce à ses appuis politiques. Quand le krach financier traverse l’Atlantique, Goldman Sachs devient l’un des protagonistes de la crise de l’euro en pariant contre la monnaie unique, après avoir maquillé les comptes de la Grèce. Quand les gouvernements européens tombent les uns après les autres, « la Firme » en profite pour étendre son formidable réseau d’influence sur le Vieux Continent. Ce documentaire de Marc Roche, journaliste spécialisé au Monde, auteur du best-seller La Banque, et de Jérôme Fritel, est une plongée au cœur de ce pouvoir qui ne reconnaît aucune frontière, ni aucune limite et menace directement les démocraties. Les témoignages, à visage découvert, d’anciens salariés de Goldman Sachs, de banquiers concurrents, de régulateurs, de leaders politiques, d’économistes et de journalistes spécialisés dévoilent pour la première fois la toute puissance financière et politique de « la banque qui dirige le monde ». |
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Plus qu’une banque, Goldman Sachs est un empire invisible riche de 700 milliards d’euros d’actifs, soit deux fois le budget de la France. Un empire de l’argent sur lequel le soleil ne se couche jamais, qui a transformé la planète en un vaste casino, pariant sur tout et n’importe quoi pour engranger toujours plus de profits. Grâce à son réseau d’influence unique au monde et son armée de 30.000 moines banquiers, Goldman Sachs a su profiter de ces cinq années de crise pour accroître sa puissance financière, augmenter son emprise sur les gouvernements et bénéficier de l’impunité des justices américaines et européennes. |