Les réactions hostiles sont pourtant nombreuses.
Avec cet accord, la quasi-totalité des échanges de biens entre l’Union européenne et le Mexique seront exempts de droits de douane.
Les agriculteurs français étaient déjà éprouvés par les précédents accords de libre-échange européens (Canada, Mercosur…).
Ce nouvel accord prévoit notamment « l’ouverture du marché européen à 20 000 tonnes de viandes bovines mexicaines […] qui étaient, jusqu’ici, interdites en Europe pour raisons sanitaires », s’indigne Interbev (interprofession de la viande).
La Confédération paysanne dénonce « un scandale » qui « met en concurrence des paysans sur la planète » .
Depuis le début de la pandémie, les appels à renforcer la souveraineté alimentaire et les relocalisations dans « le monde d’après » se succèdent.
« Ces accords de libre-échange dignes du monde d’avant doivent cesser. L’heure est de sauver des vies, pas de les détruire », interpelle Leïla Chaibi, eurodéputée France insoumise.
Le texte de la Commission va être soumis au Conseil et au Parlement européen pour signature. Des voix demandent à Emmanuel Macron, qui affirme depuis plusieurs semaines que « déléguer à d’autres notre alimentation serait une folie » , d’agir aujourd’hui concrètement.