La mondialisation est l'ensemble des processus (socio-économiques, culturels, technologiques, etc.) facilitant la mise en relation des sociétés du monde entier.
Le terme « mondialisation » s'est imposé à partir des années 1980 même s'il a été employé en France pour la première fois dès 1904. Il se distingue de la « globalisation », anglicisme qui, en français, désigne plutôt la mondialisation financière.La mondialisation est un processus continu d'intensification et de fluidification des échanges, porté par l'essor des transports et des mobilités (populations, entreprises, etc.) et accéléré depuis les années 1970 par les systèmes contemporains de communication, de circulation de l'information. Elle tend à accentuer les phénomènes de diffusion et d'homogénéisation à travers l'espace mondial. Mais, paradoxalement, par la mise en concurrence des territoires et des sociétés qui lui sont associée, elle alimente aussi des comportements de contestation : particularismes, régionalismes, communautarismes sont ainsi revisités à la lueur de la mondialisation.
Pour Laurent Carroué, la mondialisation « n’est pas réductible à la seule échelle mondiale. Le couple mondial/local (ou glocal) est un leurre car chaque échelle spatiale joue son rôle (mondiale, continentale, nationale, régionale et locale). La mondialisation n‘est ni automatique, ni mécanique mais le fruit de rapports de forces et de jeux de puissances entre États. C'est une construction systémique, la fois géohistorique, géoéconomique, géopolitique, sociale et culturelle. Elle n’abolit ni l’histoire, ni le temps, ni la mémoire des faits d’un côté, ni l’espace, ni les distances, ni les territoires, ni les sociétés et cultures de l’autre. »
Christian Grataloup, s'inscrivant dans une tradition remontant au moins à Fernand Braudel, a bien montré l'inscription de la mondialisation dans le temps long, celui de la géohistoire, en discernant des grandes phases de la mondialisation. Le « bouclage du monde » par les explorateurs européens entre le XVe et le XVIIe siècle en est l'une des étapes importantes.
La mondialisation pose aujourd'hui des défis de développement à l'échelle mondiale. Cela suppose des capacités de gouvernance mondiale et d'actions internationales : coopération et arrangements (institutionnels ou plus informels), accommodement entre des intérêts différents, régulations. De leur côté, les partisans de l'altermondialisation souhaitent proposer des alternatives aux formes contemporaines de la mondialisation jugée trop uniquement fondée sur la libéralisation des marchés et responsable, par là même, de dégradations sociales et environnementales. En même temps, se multiplient les réactions identitaires contre ce qui est vécu comme une uniformisation et pour une reconstruction des barrières.
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Cynthia Ghorra-Gobin, « Mondialisation et globalisation », notion à la une de Géoconfluences, décembre 2017.