Après son rapport « Transition(s) 2050 » relatif à l’avenir énergétique français, qui donnait la part belle aux énergies renouvelables, l’Agence de la transition écologique (ADEME) publie une nouvelle étude dédiée uniquement aux énergies renouvelables et de récupération (ENR&R).
Dans ce document, l’ADEME propose d’estimer les conséquences économiques du développement des ENR&R grâce à la baisse des importations des énergies fossiles qu’elles induisent.
L’institution s’est penchée sur deux intervalles de temps. La période passée comprise entre 2000 et 2020 avec un examen rétrospectif des bénéfices engendrés pendant 20 ans par le développement des énergies renouvelables et une période future qui débute en 2021 pour se terminer en 2028.
Pour étudier l’avenir, l’Agence prend en compte le développement prévisionnel des ENR&R en fonction de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) 2028 en le comparant à un scénario dans lequel les renouvelables resteraient à leur niveau de 2020.
Il faut retenir 7 résultats clefs mis en avant dans ce rapport. Ceux numérotés de 1 à 3 concernent la période passée puis ceux de 4 à 7 relatifs à l’avenir.
Les auteurs alertent toutefois sur une éventuelle comparaison entre les chiffres du passé et ceux estimés pour le futur. En effet, pour la période antérieure à 2021, les résultats sont calculés en fonction des capacités d’ENR&R installées en 2000 alors que pour la période suivante, le calcul se fait sur la base des capacités installées en 2020.
On le voit, dans ses résultats, l’ADEME dresse un bilan objectif et positif, lequel dénombre les gains pouvant être réalisés grâce au développement des renouvelables, sans toutefois oublier de prendre en compte les émissions de CO2-eq qui leur sont liées.
Par ailleurs, l’objectif de l’institution est de montrer avec cette étude que la croissance des ENR&R permettra non seulement de diminuer notre consommation de combustibles fossiles mais également de faire des économies.
Les énergies renouvelables ont longtemps été critiquées pour leur manque de rentabilité. Mais avec la flambée des prix des énergies depuis près d’un an, cette accusation n’est plus fondée. Les spécialistes font d’ailleurs valoir que la filière va même procurer des économies à l’État.
Cette étude approfondie motivera peut-être les investisseurs à miser encore davantage dans le secteur.