Fridays for Future

Écrit par Marc Web
Publication : 2019-02-16 17:41:16

Une quinzaine de camions de police étaient garés sur le boulevard Saint-Germain à Paris. Micros, appareils photos et caméras, attendaient sur le trottoir d’en face. vendredi 15 février à 13h50, il y avait plus de CRS et de journalistes que d’étudiants devant le ministère de la Transition écologique. « Comment je vais faire mes images ? » , s’inquiétait une rédactrice de télévision.

Puis une clameur est venue de la bouche de métro voisine. Une centaine de jeunes était retenue par un barrage de CRS. « La manif’ n’est pas déclarée, ils sont bloqués ! » s’exclamait quelqu’un. « Lycéens, étudiants, on y va ! » a lancé l’un d’eux, donnant l’énergie à une grappe pour s’échapper et aller s’asseoir, pancartes en main, devant l’entrée. « Ministère de la trahison écologique », indiquait l’un des slogans, affiché en dessous de la plaque officielle, tandis qu’une forêt de micros se penchait vers la trentaine de manifestants ayant réussi à se faufiler pour entamer le sit-in. La presse était tout ouïe pour écouter ces étudiants et lycéens qui ont rejoint le mouvement mondial Fridays for future (Les vendredis pour l’avenir), venus interpeller le ministre François de Rugy.

Au mégaphone, Léna, étudiante en géographie, a rappelé la demande sur laquelle les jeunes s’étaient mis d’accord pour ce premier jour de la grève française des jeunes pour le climat : « Nous demandons la diminution des émissions de gaz à effet de serre de 4 % par an ! » Assise sur le bord du trottoir avec quelques copines, Anna était venue du lycée parisien Lavoisier : « C’est notre première mobilisation pour le climat. On pense que c’est un sujet important et on a l’impression que le gouvernement ne considère pas assez cette cause ! »

Pendant ce temps, un peu plus loin, la bouche de métro continuait de déverser son flux de militants du climat en herbe. Un attroupement plus conséquent se formait et finalement, ils étaient bien 500, voire plus, à avoir répondu au Manifeste de la jeunesse pour le climat, paru sur Reporterre. À la suite du mouvement enclenché en Suède, en Belgique, en Australie et en Suisse, il appelait à la première grève pour le climat des étudiants et autres élèves français ce vendredi, et tous les suivants, tant que le gouvernement ne prendra pas les mesures nécessaires pour enrayer la crise climatique.
« Moins de riches, plus de ruches »

    vidéo de 20minutes.fr

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